Le CHS de la Savoie est un établissement public de santé mentale
construit sur la base de réflexions originales et spécifiques, en amont de la politique française incarnée par la loi de 1838, et dont le rayonnement s’est poursuivi au 20ème siècle à travers les premières expérimentations de la sectorisation, les études conduites par le Dr Pierre-Albert LAMBERT sur les neuroleptiques ou bien l’attention particulière apportée à la formation infirmière (Dr Madeleine VERMOREL)… Cette histoire, inscrite dans son patrimoine (notamment au sein du site principal à Bassens), se poursuit à travers le partage de principes, qui sous-tendent les actions des professionnels, indépendamment de leur champ d’activité, et qui répondent aux missions qui nous sont confiées : assurer les soins de santé mentale de la population du département de la Savoie.
Ces missions s’appuient sur des principes et valeurs, qui sous-tendent l’ensemble du projet et de la politique générale d’établissement :
- Un attachement au service public, garant de l’accueil de toute personne nécessitant de soins, sans discrimination, sur l’ensemble de notre territoire, et tenant compte des spécificités de certains publics. Cet attachement suppose également d’interroger régulièrement nos pratiques, pour garantir tant la sécurité des soins qu’une utilisation optimale des ressources mises à disposition de nos missions. Le CHS de la Savoie s’inscrit dans les valeurs du service public hospitalier : l’égalité, la neutralité, la continuité et l’adaptabilité.
- Une prise en charge centrée sur les besoins des personnes, tenant compte de la singularité des parcours de soins, tout en visant une qualité de soins identique pour chacun, tant au niveau des soins de proximité que des soins plus spécialisés. L’accent sur le parcours de soins suppose une certaine humilité de l’institution, qui ne peut et ne doit pas tout pour la personne, mais qui a vocation à l’accompagner, en lien ou en relais d’autres acteurs ressources : les proches des patients et leurs représentants légaux (parents des jeunes mineurs, mandataires judiciaires de certaines personnes adultes), des professionnels ou bénévoles du territoire œuvrant dans le domaine social, médico-social, sanitaire, éducatif, du logement, de l’emploi, etc…
- Le professionnalisme des équipes intervenant de façon directe ou indirecte au bénéfice des populations accompagnées, étayé par une éthique professionnelle solide, soutenue par une politique de formation continue volontariste et des accompagnements adaptés aux besoins des équipes (supervision, analyse de la pratique, etc.).
- La lutte contre la stigmatisation des personnes relevant de soins psychiatriques, qui nécessite également de rappeler, en interne comme en externe, que les troubles psychiques n’ont pas de prise sur le caractère inaliénables des droits fondamentaux des personnes, et que la dignité de la personne doit être préservée en toutes circonstances.